Attention, pépite

Attention, petit moment de bonheur à l’horizon avec ce reportage de France 3 Bretagne. Tout y est !

Un authentique retour à la terre. Direction Riec-sur-Belon pour découvrir l’univers de Jean-Bernard Huon, agriculteur. Chez lui, le temps semble comme arrêté. Ni tracteur, ni salle de traite, ni ensileuse. C’est un choix de vie. Avec 15 hectares, une dizaine de vaches et des cochons, il est heureux en semant et labourant à l’ancienne.

Vous avez aimé n’est-ce pas ? Ben voyez-vous, en écrivant cette note, j’en découvre une bonne ! V’la t’y pô que j’lis dans l’Télégramme de Brest, que le Jean-Bernard Huon là ! ben, il est devenu tête d’affiche d’un documentaire ! Ah ba dam !

Jean-Bernard Huon, paysan à Riec-sur-Belon, est le personnage principal du documentaire projeté, ce samedi, à La Bobine, à l’initiative de Romain Vattant, responsable du cinéma.

Jean-Bernard Huon, paysan à Riec-sur-Belon, est le personnage principal du documentaire projeté, ce samedi, à La Bobine, à l’initiative de Romain Vattant, responsable du cinéma.

Il cultive ses terres avec ses chevaux et ses bœufs comme ses parents lui ont appris. Son savoir-faire a inspiré un documentaire qui sera présenté, samedi 8 février, à la Bobine à Quimperlé en présence du réalisateur et du paysan riécois Jean-Bernard Huon.

« Je n’étais pas venu au cinéma à Quimperlé depuis 30 ans. À l’époque, il s’appelait l’Éden », confie Jean-Bernard Huon. Cette fois, il n’attendra pas aussi longtemps puisqu’il reviendra à la Bobine, samedi 8 février dans l’après-midi à l’occasion de la projection du documentaire « Les sillons de la liberté », tourné en 2010 par René Duranton dans les pas du dernier « paysan breton » à Riec-sur-Bélon. « Il a filmé l’activité de la ferme durant un an, au fil des quatre saisons », précise le Riécois. Le réalisateur, installé dans l’Allier et spécialisé dans les métiers d’autrefois, et son personnage principal se retrouveront pour témoigner d’un temps en partie révolu dans le monde rural mais encore entretenu par le paysan de Riec sur Belon, le dernier des Mohicans !

Paysan et fier de l’être, « à la différence de l’agriculteur, on reste plus proche de la terre et la nature », il a tracé son sillon sans prendre le train de la mécanisation ni de la course au rendement. « Je n’ai pas choisi de cultiver pour gagner de l’argent mais tout simplement pour vivre », rappelle le septuagénaire, bio avant l’heure, qui continue de travailler à l’ancienne, non pas pour le folklore mais tout simplement pour prolonger un savoir-faire acquis dans la ferme familiale de quinze hectares.

Veaux, vaches, cochons

« J’ai quitté l’école à 15 ans pour aider ma mère après le décès de mon père », confie-t-il. Durant 45 ans, il a attelé ses trois chevaux pour labourer ses champs. Puis à 60 ans, il a troqué ses chevaux pour deux paires de bœufs, plus paisibles à mener. « Nous sommes encore 200 paysans à atteler des bœufs en France », rappelle Jean-Bernad Huon qui cultive des légumes, des céréales pour ses vaches et ses cochons, produit du beurre et du cidre. Suffisamment pour sa consommation et satisfaire les habitués qui viennent s’approvisionner à la ferme. « Je ne me déplace au bourg de Riec-sur-Bélon que deux fois par an : à la Toussaint et au rendez-vous des motards ! »

S’il ne possède pas de voiture ni de télévision, il ne se considère pas à l’écart du monde, en regardant passer les modes. « J’ai Internet et j’ai investi dans un tracteur à 65 ans pour le foin. D’ailleurs, j’ai plus de dépenses depuis que je l’ai acheté ! Mais il est nécessaire d’investir dans un matériel plus moderne si on veut transmettre le métier et être aidé par les jeunes ». Car l’échange et l’ouverture aux autres sont aussi des priorités pour cet homme attaché à sa terre. « J’ai voyagé au Sénégal et en Côte d’Ivoire durant mon service militaire. J’ai vu la misère et ça m’a ouvert l’esprit », affirme ce paysan heureux. Il suffit de se fier à son rire tonitruant, ponctuant ses anecdotes, tristes comme souriantes, pour le croire.

Très belle journée à toutes et à tous,

Anti

2 Replies to “Attention, pépite”

  1. Terrevive

    « C’est pas une course la vie », « les hôtels courants d’air ».. J’adore.
    Et quelle joie de vivre ! L’endroit est beau aussi. Cela fait du bien de voir ce genre de personnage hors du commun.

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