Quand la littérature raconte le racisme

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Créée il y a onze ans pour souligner le 21 mars décrété Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale par les Nations Unies, la Semaine d’actions contre le racisme (SACR) a eu lieu pour la première fois en 2000, du 20 au 26 mars. Au cours des dernières années, cet événement est devenu un moment privilégié de réflexion, d’échange et de rapprochement interculturel en faisant connaître, entre autres, des initiatives novatrices en matière d’éducation et de sensibilisation sur les problèmes du racisme, réalisées au Québec et ailleurs dans le monde.

Portée par le CIDIHCA (Centre international de documentation et d’information haïtienne, caribéenne et afro canadienne) depuis 2010, la 12e édition de la SACR aura lieu cette année du 21 au 25 mars 2011.

racisme2011.jpgA l’occasion de cette nouvelle édition, le site internet My Boox consacre un article à la littérature consacrée au sujet :

Quand la littérature raconte le racisme

C’est aujourd’hui, lundi 21 mars 2011, que démarre la semaine internationale de lutte contre le racisme. Sociologues, philosophes, politiques et scientifiques s’intéressent de près au sujet, depuis plusieurs siècles déjà. Aperçu de quatre ouvrages actuels qui proposent un autre regard sur ce phénomène pour le moins ancestral.

Avec son premier livre, Racisme : mode d’emploi, la jeune militante Rokhaya Diallo met le doigt sur le racisme tant et si bien conformé qu’il se glisse incognito dans les discours politiques. A coups d’anecdotes personnelles, elle s’efforce de démasquer ce racisme au visage banalisé. Avec ses mots, elle déconstruit le concept de « races », et met à nu stéréotypes et préjugés les plus ancrés.

André N’Dobo, docteur en psychologie, s’interroge lui sur les conduites sociales dans son ouvrage : Les nouveaux visages de la discrimination. De l’accès au logement à la visibilité des minorités sur la scène politique ou audiovisuelle, l’auteur liste une série de faits discriminatoires qu’il met en lumière avec les textes législatifs actuels.

Mais contrairement aux idées reçues le racisme ne s’attaque pas uniquement aux minorités. Les blancs sont eux aussi confrontés à l’intolérance. Dans Le racisme anti-blanc : ne pas en parler, déni de réalité, Tarik Yildiz, essayiste diplômé de Sciences-Po, dénonce la difficulté des collégiens blancs pour s’intégrer dans les établissements scolaires situés en banlieue. Par exemple, l’auteur explique que pour éviter les insultes certains élèves s’inventent des origines, d’autres se cachent pour manger pendant le ramadan. Le phénomène est inquiétant.

Plutôt que de se cantonner au réel, pourquoi ne pas aborder le problème à travers la fiction ? C’est la parti pris de Louis-Philippe Dalembert. Dans Noires blessures, il raconte l’histoire de Mamad écolier orphelin qui croise le chemin de Laurent, parisien basé en Afrique pour le compte d’une O.N.G. et de Laurent. Derrière ce récit, s’instaure une réflexion sur la loi des races, l’amitié, la souffrance.

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2 Replies to “Quand la littérature raconte le racisme”

  1. Anna Galore

    Belle initiative et très chouette article où le livre de Tarik est – une fois de plus – reconnu pour ce qu’il est : un acte antiraciste, quelle que soit la catégorie de personnes contre laquelle le racisme se manifeste.

    Espérons qu’après la Licra qui salue ce livre comme dénonçant « un racisme comme tous les autres », SOS Racisme finira enfin par sortir de son attitude dogmatique incompréhensible vis à vis de ce phénomène qu’ils estiment ne pas exister.

  2. Netsah

    Aujourd’hui en plus d’être la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale c’est également :
    – la journée mondiale de la poésie
    – la semaine mondiale de lutte contre le cancer
    – la journée internationale des forêts
    – la journée internationale de la trisomie 21

    C’est ce que j’écrivais dans mon statut facebook de ce matin.. Je trouve que ça fait beaucoup de chose en même temps et toutes se valent.
    Mais dans tous les cas c’est une belle initiative c’est sûr.

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