Le petit bal perdu, Bourvil et Decouflé

On en parlait hier sur la note d’Anti consacrée à Up and over it, voici la vidéo de la chanson C’était bien, plus connue sous le nom de Petit bal perdu, merveilleusement interprétée par Bourvil, génialement chorégraphiée par Philippe Decouflé.

Bourvil est surtout connu en tant qu’acteur, tenant toujours des rôles de gentil. Il aimait incarner des benêts alors qu’il était extrêmement cultivé. En parallèle, il a eu une très belle carrière de chanteur. Il a interprété plus de 300 chansons, dont certaines sont devenues des standards que tout le monde ou presque a dû entendre au moins une fois dans sa vie (je pense en particulier à Salade de fruit, Un clair de lune à Maubeuge, La tactique du gendarme, Aragon et Castille).

En ce qui me concerne, j’ai découvert C’était bien grâce au clip qu’en a fait Philippe Decouflé. Belle rencontre hors des limites du temps qu’ont fait ces deux-là. A mes yeux – et à mes oreilles – le résultat est un chef d’œuvre de poésie, de sensibilité et de tendresse.

C’était tout juste après la guerre,
Dans un petit bal qu’avait souffert.
Sur une piste de misère,
Y’en avait deux, à découvert.
Parmi les gravats ils dansaient
Dans ce petit bal qui s’appelait…
Qui s’appelait… qui s’appelait… qui s’appelait…

(Refrain)
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux
Qui ne regardait rien autour d’eux.
Y avait tant d’insouciance
Dans leurs gestes émus,
Alors quelle importance
Le nom du bal perdu ?
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens c’est qu’ils étaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c’était bien… Et c’était bien…

Ils buvaient dans le même verre,
Toujours sans se quitter des yeux.
Ils faisaient la même prière,
D’être toujours, toujours heureux.
Parmi les gravats ils souriaient
Dans ce petit bal qui s’appelait…
Qui s’appelait… qui s’appelait… qui s’appelait…

(Refrain)

Et puis quand l’accordéoniste
S’est arrêté, ils sont partis.
Le soir tombait dessus la piste,
Sur les gravats et sur ma vie.
Il était redevenu tout triste
Ce petit bal qui s’appelait,
Qui s’appelait… qui s’appelait… qui s’appelait…

Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens ce sont ces amoureux
Qui ne regardait rien autour d’eux.
Y avait tant de lumière,
Avec eux dans la rue,
Alors la belle affaire
Le nom du bal perdu.
Non je ne me souviens plus du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens c’est qu’on était heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c’était bien… Et c’était bien.

(paroles de Robert Nyel, musique de Gaby Verdor)

9 Replies to “Le petit bal perdu, Bourvil et Decouflé”

  1. Anna Galore Post author

    Ben non, ou du moins pas seulement (et peut-être même pas du tout mais je ne connais pas suffisamment pour dire). Il y a des gestes qui sont loin d’être aussi saccadés, c’est bien de la danse même si seuls les bras et les visages sont utilisés et il y a aussi des jeux de mots visuels (la balle perdue, les yeux dans les yeux, etc.) qui n’ont rien à voir avec la LSF mais tout avec l’humour typique de Decouflé.

  2. anti Post author

    J’adore Bourvil. C’est un bonheur que de l’écouter chanter. Pour ma part, je suis très attachée à la « Ballade Irlandaise » que me chantait ma tatate quand j’étais petite :

    http://www.youtube.com/watch?v=ncdtpqBfKRc

    Un oranger sur le sol irlandais,
    On ne le verra jamais.
    Un jour de neige embaumé de lilas,
    Jamais on ne le verra.
    Qu’est ce que ça peut faire ?
    Qu’est ce que ça peut faire ?

    Tu dors auprès de moi,
    Près de la rivière,
    Où notre chaumière
    Bat comme un cœur plein de joie.

    Un oranger sur le sol irlandais,
    On ne le verra jamais.
    Mais dans mes bras, quelqu’un d’autre que toi,
    Jamais on ne le verra.
    Qu’est ce que ça peut faire ?
    Qu’est ce que ça peut faire ?
    Tu dors auprès de moi.
    L’eau de la rivière,
    Fleure la bruyère,
    Et ton sommeil est à moi.

    [Répétition]

    Toi, mon enfant, tu es là !

    anti

  3. Netsah Post author

    Ah o.o alors c’est génial ^^ Parce que personnellement, je trouve que la LSF est déjà une œuvre artistique en soit, comme la création du langage parlé, mais en inventer une nouvelle aussi vivante c’est super ^^.

  4. Netsah Post author

    Je viens de revoir pour la énième fois sur Comédie le sketch des frères Taloches où ils font « J’ai encore rêvé d’elle » en langage des signes et je repensais à cette conversation. Je maintiens que c’est un très bon moyen de faire une chorégraphie qu’avec les bras et les mains ^^

    http://www.youtube.com/watch?v=QkuTGVfBlRc&feature=related

    Je veux dire la gestuelle pourrait être suffisamment harmonieuse pour en faire une chorégraphie intéressante.

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