Pérou, un tsunami à 2600 m d'altitude

huacan.jpgL’info date de dimanche mais je ne l’ai vue qu’hier soir : au Pérou, un gigantesque pan du glacier descendant du mont Hualcan, qui culmine à plus de 6100 m, s’est effondré dans un lac provoquant un tsunami. Une vague de 23 mètres de haut a déferlé, détruisant une cinquantaine de maison et une station d’épuration. Les 60 000 habitants de la ville de Carhuaz se sont retrouvés privés d’eau après la destruction de la station d’épuration.

Le bloc de glace faisait 500 m par 200 m. D’autres pans du glacier menacent de s’effondrer, obligeant à des évacuations massives.

Il s’agit vraisemblablement d’une conséquence du réchauffement climatique. Environ 70% des glaciers tropicaux se trouvent au Pérou. Un rapport de la Banque Mondiale datant de 2009 indique que les glaciers péruviens ont déjà fondu de 22% depuis 1975 et prévoit leur disparation totale d’ici vingt ans.

La même région du Pérou a été touchée par une autre catastrophe en 1970. Suite à un tremblement de terre, la ville de Yungay avait été ensevelie par un éboulement de boue, de glace et de roches et 20 000 personnes avaient péri.

Source : Reuters
Photo : le mont Huacan (andes.org)

9 Replies to “Pérou, un tsunami à 2600 m d'altitude”

  1. Grosnounours Post author

    Je n’ai pas vu ces images, mais il y a 5 ans (je pense), j’étais en vacances aux Contamines-Montjoie au mois d’aout :

    Il pleuvait depuis deux jours, et nous étions donc enfermés, lorsque mon petit de 4 ans me dit :
    « papa, les arbres ils bougent », pensant que c’etait le vent, je lui dis « ben oui tu sais lorsqu’il y a du vent les arbres bougent ».

    Il me répond : « Non! Viens voir, les arbres, ils bougent! ».

    Je me lève, et m’approche de la fenêtre, et effectivement, les arbres, à 300 ou 400 m environ bougeaient : Ils parcouraient chacun environ 10/20 m comme s’ils étaient montés sur roulette, puis s’inclinaient lentement tout en continuant d’avancer, puis finissaient par tomber. Le tout le long du torrent qui traverse le village.

    En fait, le glacier venait de « vidanger » une poche d’eau formée sous la glace, et qui avait fini par la rompre, et un flot tumulteux entrainait avec lui toutes les berges.

    Heureusement, le temps était tellement pourri ce jour là, qu’il n’y avait aucun promeneur, et par chance, les quelques habitations touchées étaient vides de leurs habitants, et aucune voiture occupée, n’a été emportée. Seules une ou deux, vides, avaient été emportées.

    Le phénomène s’est produit vers 16H, de mémoire, et on n’a pas su avant le milieu de la nuit si l’ensemble du village qui est pourtant largement au dessus du lit du torrent et qui n’avait pas été touché n’allait pas être évacué.

    Bilan : 200.000 m3 de roches répandues jusque sur les routes, dont certaines de la taille d’une grosse camionnette.

    mais je ne vois pas trop le rapport avec « Et il y en a encore, qui veulent que nous fermions les yeux…  » ?

  2. Anna Galore Post author

    Et quand tu lis : « les glaciers péruviens ont déjà fondu de 22% depuis 1975 et prévoit leur disparation totale d’ici vingt ans », tu le vois le rapport ?

  3. ramses Post author

    Entre la fonte du glacier péruvien, l’éruption du volcan islandais et la boule de feu (météorite ?) dans le ciel du Midwest, on est servis…

    La paralysie des aéroports européens (qui affecte en fait tout le trafic mondial) risque de se prolonger plusieurs jours… Le coût est estimé à 150 millions € par jour pour les Compagnies, sans compter les pertes induites…

  4. Anna Galore Post author

    La boule de feu dans le Midwest était un petit astéroïde. Un expert de la NASA estime que le caillou spatial faisait à peu près 1 m de diamètre et pesait 20 tonnes. Des rocs de cette taille percutent la Terre environ 14 fois par mois, la plupart du temps sans que personne ne s’en aperçoive si cela se produit de jour ou au dessus de régions inhabitées.

    Des fragments ont probablement atteint le sol.

    Initialement, certains articles avaient déclaré à tort qu’il s’agissait d’une pluie d’étoiles filantes des Gamma Virginides, qui est généralement visible du 5 au 21 avril. Mais l’angle et la trajectoire de la boule de feu aperçue ne correspondent pas avec cette hypothèse.

    http://www.youtube.com/watch?v=6Nfy0uXEUCM

    Source : http://spaceweather.com/archive.php?view=1&day=16&month=04&year=2010

  5. Grosnounours Post author

    Ah! Ok ! Je viens de piger, enfin il y a de bonnes nouvelles :

    « Entre la fonte du glacier péruvien, l’éruption du volcan islandais et la boule de feu (météorite ?) dans le ciel du Midwest, on est servis…

    La paralysie des aéroports européens (qui affecte en fait tout le trafic mondial) risque de se prolonger plusieurs jours… Le coût est estimé à 150 millions € par jour pour les Compagnies, sans compter les pertes induites… »

    L’éruption va envoyer dans l’atmosphère une grande quantité de poussières qui vont refroidir le climat. En plus, les avions qui ne circulent pas ne vont plus émettre de ce poison de CO2. Si les compagnies aériennes fondent les plombs tant mieux, il y aura moins d’avions pour les déplacements inutiles, et donc moins de CO2. Merci le volcan islandais ! Encore plus efficace que la taxe carbone 😉

  6. Grosnounours Post author

    J’oubliais une bonne nouvelle : avec le printemps, les riverains des aéroports peuvent écouter d’autres chants d’oiseaux que ceux qu’ils entendent habituellement. Dans l’enfer sonore qu’ils vivent au quotidien, ce doit être une trêve miraculeuse!

    Bonne soirée.

    Jean

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