Tour de contrôle, à vous !

yatil un pilote 3.gifHier, j’ai atterri sur un site de voyagistes qui rassemble des échanges authentiques entre pilotes d’avion et tours de contrôle. Il faut savoir en effet que ces échanges sont captés par tous les avions des environs afin que tout le monde soit informé des différents mouvements au sol des avions qui atterrissent et de ceux qui décollent. C’est aussi pour cette raison que la seule langue utilisée au niveau mondial est l’anglais – afin que tout le monde puisse suivre ce qui se dit sans avoir à apprendre d’autre langue que celle-là.

Pour faciliter la lecture de ces dialogues croustillants, j’ai parfois un peu adapté la traduction afin d’éviter le plus possible le jargon technique qu’emploient les contrôleurs et les pilotes.

yatil un pilote.JPGUn DC-10 continue à rouler pendant un très long moment droit devant lui après avoir atterri.
Tour de contrôle : « American 751, tournez à la fin de la piste, si vous le pouvez. Sinon, prenez la sortie 12 de l’autoroute 101, tournez à droite et suivez la direction Aéroport. »

Depuis un avion non identifié qui fait la queue depuis un bon moment avant d’avoir le droit de décoller : « Je me fais sacrément chier ! »
Tour de contrôle : « A l’avion qui vient de transmettre un message, identifiez-vous immédiatement. »
L’avion inconnu : « Je disais que je me faisais sacrément chier, pas que j’étais sacrément con ».

A l’aéroport de Munich, le vol Pan Am 727 a capté cet échange :
Vol Lufthansa (en allemand) : « Tour de contrôle, à quel horaire pouvons-nous décoller ? »
Tour de contrôle (en anglais) : « Si vous voulez une réponse, vous devez poser votre question en anglais. »
Vol Lufthansa (en anglais) : « Je suis un Allemand, à bord d’un avion allemand, en Allemagne. Pourquoi devrais-je parler en anglais ? »
Une voix inconnue depuis un autre avion (avec un accent anglais parfait) : « Parce que vous avez perdu la guerre. »

yatil un pilote 2.JPGUn élève pilote n’arrive plus à savoir où il se trouve lors de son premier vol d’exercice en solo.
En essayant de le repérer sur son radar, le contrôleur lui demande : « Quelle était votre dernière position connue ? »
L’élève : « Quand j’étais numéro 1 sur la piste prêt à décoller. »

Tour de contrôle : « TWA 2341, tournez à 45 degrés pour éviter de produire trop de bruit. »
TWA 2341: « Tour de contrôle, nous volons à 10 000 mètres d’altitude, comment pouvez-vous dire que notre bruit peut causer un problème ? »
Tour de contrôle : « Avez-vous déjà entendu le bruit que fait un 747 quand il percute un 727 ? »

A l’aéroport de Francfort, les contrôleurs sont réputés être peu commodes. Non seulement ils attendent des pilotes qu’ils sachent à quelle porte ils doivent se rendre une fois posés mais ils trouvent agaçants de devoir même leur indiquer comment la rejoindre. Un 747 d’une ligne américaine a capté un jour cet échange entre un vol British Airways nommé Speedbird 206 et la tour de contrôle.
Speedbird 206 : « Frankfurt, ici Speedbird 206, nous quittons la piste d’atterrissage. »
Tour de contrôle : « Speedbird 206. Roulez jusqu’à la porte A17. »
L’avion de British Airways roule un peu et s’arrête à un croisement.
Tour de contrôle (froidement) : « Speedbird, vous ne savez pas où vous devez vous rendre ? »
Speedbird 206 : « Une minute, tour de contrôle, je cherche comment rejoindre cette porte. »
Tour de contrôle (voix arrogante) : « Speedbird 206, vous n’êtes jamais venus à Frankfurt auparavant ? »
Speedbird 206 (très posé) : « Si, deux fois, en 1944 mais c’était la nuit et je ne me suis pas posé. »

L’intégrale en anglais de ces échanges et de quelques autres se trouve ici : Pilots and control towers, some real life exchanges.
A voir également sur le même site : Funny airplane announcements
Le tout a été envoyé hier soir en avant-première à notre ami Ramses, grand fan d’aviation et d’humour.

Photos tirées du film « Y a-t-il un pilote dans l’avion ».

9 Replies to “Tour de contrôle, à vous !”

  1. Netsah Post author

    Tour de contrôle : « TWA 2341, tournez à 45 degrés pour éviter de produire trop de bruit. »
    TWA 2341: « Tour de contrôle, nous volons à 10 000 mètres d’altitude, comment pouvez-vous dire que notre bruit peut causer un problème ? »
    Tour de contrôle : « Avez-vous déjà entendu le bruit que fait un 747 quand il percute un 727 ? »

    xD ça me fait trop penser à un épisode de Breaking Bad (une série américaine géniale)

  2. Netsah Post author

    Un jour il a été demandé à un pilote d’un Cherokee 180 de s’immobiliser au hold-short de la piste pendant qu’un DC-8 atterrissait. Le DC-8 a atterri, rouler, tourner sur lui-même, et s’est garé juste après le Cherokee.

    Un petit rigolo de l’équipe du DC-8 a pris la radio et dit « Quel mignon petit avion. Vous l’avez construit vous-même ? »

    Le pilote du Cherokee, qui n’avait pas l’intention de laisser passer cette insulte, a répondu avec piquant :
    « Je l’ai fabriqué à partir de morceaux de DC-8. Un autre atterrissage comme le votre et j’aurai assez de pièces pour en fabriquer un autre. »

    Elle est énorme celle-là aussi xD

  3. Netsah Post author

    bon ma traduction est un peu bancale sur la première partie.. En fait c’est plutôt « le DC-8 a atterri, rouler, tourner et s’est arrêté derrière le Cherokee ».. Le hold-short point c’est un point de séparation ou déviation sur les pistes principales qui permet aux avions d’attendre leur tour pour utiliser la piste de décollage.

  4. Anna Galore Post author

    Il y a aussi sur le site celle sur le Fokker que je trouve hilarante mais que je n’ai pas mise dans ma note à cause du jeu de mot intraduisible (Fokker / fucker).

    xD

  5. ramses Post author

    Elles sont toutes excellentes, merci de ce lien !

    Le pilote de l’avion présidentiel polonais aurait mieux fait de suivre les instructions de la Tour de Smolensk et aller se poser à Minsk ou à Moscou, ça lui aurait sauvé la vie, ainsi que celle de tous ses passagers prestigieux. Il y a 2 ans, le Président polonais décédé avait exigé un atterrissage en Géorgie, alors que les conditions météo ne le permettaient pas… Le pilote avait passé outre, s’était posé ailleurs… Et s’est fait virer ! L’équipage du Tupolev a dû subir une pression très forte pour tenter un atterrissage à 4 reprises à Smolensk, la dernière étant fatale… Comme il faut entre 10 et 15 minutes pour faire la boucle et représenter l’avion en ligne avec la piste, il ne restait probablement plus assez de carburant à la 4ème tentative pour se dérouter… Ca, c’est de la roulette russe, pas du pilotage…

  6. sapotille Post author

    MDR.
    J’ai toujours eu peur en avion.. Après avoir lu cette note…c’est pas prêt de s’arranger… 😉

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