La voie de la beauté

Avec le pollen de l’aube sous mes pas, là je vais mon chemin.
Avec la maison de ‘la longue vie, là je vais mon chemin,
Dans la maison du bonheur, là je vais mon chemin.
Beauté devant moi, avec elle je vais mon chemin.
La beauté derrière moi, avec elle je vais mon chemin
La beauté en dessous de moi, avec elle je vais mon chemin.
La beauté au-dessus de moi, avec elle je vais mon chemin.
La beauté tout autour de moi, avec elle je vais mon chemin,
Vers le grand âge, avec elle je vais mon chemin.

La voie de la beauté, rituel Navajo

Pour en savoir plus, allez voir http://agoras.typepad.fr/regard_eloigne/navajos/, un très beau site sur la voie de la Beauté et les peintures des sables chez les Navajos. Les photos ci-dessus en proviennent.

5 Replies to “La voie de la beauté”

  1. Anna Galore Post author

    Une façon de dessiner avec le sable qui n’est pas sans rappeler les mandalas tibétains, faits de grains de sable colorés.

  2. sampang Post author

    ce que j admire le plus c est toute l attention, la précision, la patience, la finesse et tout l Amour que l on y met pour quelque chose que l on sait éphémère … c est merveilleux ! ^^

  3. voiedoree Post author

    Oui les moines Bouddhistes fabriquent aussi des oeuvres en sable qu’ils appellent Mandala, la technique diffère car ils utilisent des sortes de paille qu’ils tapotent mais la signification religieuse est identique.

    Je n’ai pas tout lu mais je me le réserve

    on y parle beaucoup de voie par contre

  4. anti Post author

    Merci Anna. Pour tout.

    Ce soir, les esprits sont là. Pour te répondre, je suis allée à la recherche d’un texte, discours du chef seattle. Je l’ai trouvé sur un forum, abrasax.alloforum.com/indiens-hopis-t2027-1.html. Il a été posté par un forumeur nommé « aleister.c »… Tout est en ordre comme dirait notre Voie, voix intérieure…

    Voici l’intégralité de son post :

    « Salut à vous, graines de sages…

    je suis allé voir ton lien, solomon, mais, à ma grande déception, je n’ai pas retrouvé l’intégralité du discours du chef seattle dont des citations sont tirées dans ton sujet…..

    j’ai ce discours, parce que je l’ai eu en devoirs de français, lorsque j’étais étudiant (quelle émotion ce jours-là, qu’on nous donne a réfléchir sur un texte d’une aussi grande valeur, j’en ai presque pleuré, et souhaité que ce genre de chose se produise plus souvent)

    bon, donc, comme j’ai ce texte sous les yeux, et comme ce forum est un lieu de partage, ben le voila enfin à votre disposition.

    pour information, ce discours fut prononcé en 1854 devant l’assemblée des tribus

    Le grand chef de Washington nous a fait part de son désir d’acheter notre terre.

    Le grand chef nous a fait part de son amitié et de ses sentiments bienveillants. Il est très généreux car nous savons bien qu’il n’a pas grand besoin de notre amitié en retour.

    Cependant, nous allons considérer votre offre, car nous savons que si nous ne vendons pas, l’homme blanc va venir avec ses fusils et va prendre notre terre.

    Mais peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre? étrange idée pour nous !

    Si nous ne sommes pas propriétaires de la fraicheur de l’air, ni du miroitement de l’eau, comment pouvez-vous nous l’acheter ?

    Le moindre recoin de cette terre est sacré pour mon peuple. chaque aiguille de pin luisante, chaque grève sablonneuse, chaque écharpe de brume dans le bois noir, chaque clairière, le bourdonnement des insectes, tout cela est sacré dans la mémoire et la vie de mon peuple.

    La sève qui coule dans les arbres porte les souvenirs de l’homme rouge.

    Les morts des hommes blancs, lorsqu’ils se promènent au milieu des étoiles, oublient leur terre natale. Nos morts n’oublient jamais la beauté de cette terre, car elle est la mère de l’homme rouge; nous faisons partie de cette terre comme elle fait partie de nous.

    Les fleurs parfumées sont nos soeurs, le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères; les crêtes des montagnes, les sucs des prairies, le corps chaud du poney, et l’homme lui-même, tous appartiennent à la même famille.

    Ainsi, lorsqu’il nous demande d’acheter notre terre, le grand chef de washington exige beaucoup de nous.

    Le grand chef nous a assuré qu’il nous en réserverait un coin, où nous pourrions vivre confortablement, nous et nos enfants, et qu’il serait notre père, et nous ses enfants.

    Nous allons donc considérer votre offre d’acheter notre terre, mais cela ne sera pas facile, car cette terre, pour nous, est sacrée.

    L’eau étincelante des ruisseaux et des fleuves n’est pas de l’eau seulement; elle est le sang de nos ancêtres.

    Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir qu’elle est sacrée, et vous devrez l’enseigner à vos enfants, et leur apprendre que chaque reflet spectral de l’eau claire des lacs raconte le passé et les souvenirs de mon peuple. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père. Les fleuves sont nos frères; ils étanchent notre soif. Les fleuves portent nos canoës et nourrissent nos enfants.

    Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir que les fleuves sont nos frères et les vôtres, et l’enseigner a vos enfants, et vous devrez dorénavant leur témoigner la bonté que vous auriez pour un frère.

    L’homme rouge a toujours reculé devant l’homme blanc, comme la brume des montagnes s’enfuit devant le soleil levant. Mais les cendres de nos pères sont sacrées. Leurs tombes sont une terre sainte; ainsi, ces collines, ces arbres, ce coin de terre sont sacrés à nos yeux.

    Nous savons que l’homme blanc ne comprend pas nos pensées. Pour lui, un lopin de terre en vaut bien un autre, car il est l’étranger qui vient de nuit piller la terre celon ses besoins. Le sol n’est pas son frère, mais son ennemi, et quand il l’a conquis, il poursuit sa route. Il laisse derrière lui les tombes de ses pères et ne s’en soucie pas.

    Vous devez enseigner à vos enfants que la terre, sous leurs pieds, est faite des cendres de nos grands parents. Afin qu’ils la respectent, dites à vos enfants que la terre est riche de la vie de notre peuple.

    Apprenez à vos enfants ce que nous apprenons a nos enfants, que la terre est notre mère. tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. Lorsque les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes.

    Nous le savons: la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient a la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses sont liées.
    Tout ce qui arrive a la terre arrive aux fils de la terre. L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait a la toile, il le fait a lui même.

    Mais nous allons considérer votre offre d’aller dans la réserve que vous destinez à mon peuple. Nous vivrons à l’écart et en paix. Qu’importe où nous passerons le reste de nos jours.

    Nos enfants ont vu leurs pères humiliés dans la défaite, ils coulent des jours oisifs et souillent leurs corps de nourritures douces et de boissons fortes. Qu’importe où nous passerons le reste de nos jours? Ils ne sont plus nombreux. Encore quelques heures, quelques hivers, et il ne resteraplus aucun des enfants des grandes tribus qui vivaient autrefois sur cette terre, ou qui errent encore dans les bois, par petits groupes; aucun ne sera là pour pleurer sur les tombes d’un peuple autrefois aussi puissant, aussi plein d’espérance que le votre.

    Mais pourquoi pleurer sur la fin de mon peuple? Les tribus sont faites d’hommes, pas d’avantage. Les hommes viennent et s’en vont, comme les vagues de la mer.

    Même l’homme blanc, dont le Dieu marche avec lui et lui parle comme un ami avec son ami, ne peut échapper à la destinée commune.

    Peut-être sommes nous frères malgré tout; nous verrons. Mais nous savons une chose que l’homme blanc découvrira peut-être un jour: notre Dieu est le même Dieu. Vous avez beau penser aujourd’hui que vous le possédez comme vous aimeriez posséder notre terre, vous ne le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes, et sa compassion est la même pour l’homme rouge et pour l’homme blanc.

    La terre est précieuse à ses yeux, et qui porte atteinte à la terre couvre son créateur de mépris. Les passeront, eux aussi, et peut-être avant les autres tribus. Continuez a souiller votre lit, et une belle nuit, vous étoufferez dans vos propres déchets.

    Mais dans votre perte, vous brillerez de feux éclatants, allumés par la puissance du dieu qui vous a amenés dans ce pays, et qui, dans un dessin connu de lui, vous a donné pouvoir sur cette terre et sur l’homme rouge.

    Cette destinée est pour nous un mystère; nous ne comprenons pas, lorsque tous les buffles sont massacrés, les chevaux sauvages domptés, lorsque les recoins secrets des forêts sont lourds de l’odeur d’hommes nombreux, l’aspect des collines mûres pour la moisson est abîmé par les cables parlants.

    Où est le fourré? Disparu. Où est l’aigle ? Il n’est plus. Qu’est-ce que dire adieu au poney agile et a la chasse ? C’est finir de vivre et se mettre à survivre.

    Ainsi donc, nous allons considérer votre offre d’acheter notre terre. Et si nous acceptons, ce sera pour être bien sûrs de recevoir la réserve que vous nous avez promise. Là, peut-être, nous pourrons finir les brèves journées qui nous restent à vivre selon nos désirs.

    Et lorsque le dernier homme rouge aura disparu de cette terre, et que son souvenir ne sera plus que l’ombre d’un nuage glissant sur la prairie, ces rives et ces forêts abriteront encore les esprits de mon peuple. Car ils aiment cette terre comme le nouveau né aime le battement du coeur de sa mère.

    Ainsi, si nous vous vendons notre terre, aimez-la comme nous l’avons aimée. Prenez soin d’elle comme nous en avons pris soin.

    Gardez en mémoire le souvenir de ce pays, tel qu’il est au moment où vous le prenez. Et de toutes vos forces, de toute votre pensée, de tout votre coeur, préservez-le pour vos enfants, et aimez-le comme dieu vous aime tous.

    Nous savons une chose: notre Dieu est le même Dieu. Il aime cette terre. L’homme blanc lui-même ne peut pas échapper à la destinée commune. Peut-être sommes nous frêres, nous verrons.

    anti, qui vivra verra et moi, je vis auprès de toi, sur la Terre Sacrée.

  5. Anna Galore Post author

    L’un des plus beaux textes jamais écrits, en effet. Un immense plaisir de le relire.

    Anna, pieds nus sur le Terre Sacrée, à tes côtés

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