Un océan sans limite

C’est le 17 mars 1959 que le Dalaï-lama a quitté le Tibet, dans un exil qui entame aujourd’hui sa 53e année. Une durée insupportablement longue à l’échelle d’une vie humaine mais que pourtant il supporte avec toujours la même détermination et le même sourire. Même s’il vient récemment de faire savoir qu’il souhaitait abandonner tout rôle politique pour ne plus se consacrer qu’à sa mission spirituelle, ce personnage qui se définit lui-même comme un simple moine aura été un incomparable leader pour son peuple et aux yeux du reste du monde.

Une popularité qu’il a expliqué par les valeurs qu’il défend : si « le mouvement pour le Tibet a attiré un large soutien mondial, c’est en raison des principes universels que le peuple tibétain a incorporés dans sa lutte. Ces principes sont la non-violence, la démocratie, le dialogue, le compromis, le respect des préoccupations sincères des autres, et de notre environnement commun. »

dalai264.jpgOn peut croire ou pas à la réincarnation. Pour lui qui y croit, son action s’inscrit dans une durée qui n’est pas limitée par la vie du corps qu’il habite. Dans une interview mise en ligne sur son site officiel, il a déclaré : « Si la situation présente du Tibet reste la même, je renaîtrai hors du Tibet, loin du contrôle des autorités chinoises. C’est logique. Le but même d’une réincarnation est de continuer le travail inachevé de l’incarnation précédente. Si donc la situation tibétaine n’est toujours pas résolue, il est logique que je renaisse en exil, pour continuer mon travail inachevé. »

Les Tibétains en sont tous convaincus. Le gouvernement chinois ne verra donc pas disparaître ni même s’affaiblir leur combat pour leur liberté avec la disparition inévitable un jour de son symbole le plus charismatique. Un autre corps prendra le relais avec à l’intérieur l’âme intacte et toujours plus forte de celui qui a vu le jour pour la première fois en 1391 dans une étable sous le nom de Pema Dorje (que l’on peut traduire par lotus-diamant ou force du lotus).

C’est sa seconde réincarnation qui reçut pour la première fois de l’empereur de Mongolie le titre de Dalaï, qui signifie « océan de sagesse » en mongol et qui se dit Gyatso en tibétain. Depuis, tous les Dalaï-lamas qui se sont succédés en une lignée ininterrompue se nomment Gyatso, précédé d’un prénom à chaque fois différent, de Gedun Gyatso né en 1475 à Tenzin Gyatso, né en 1935, le quatorzième Dalaï-lama.

Il sera à Toulouse cet été. Nous aussi.

Très belle journée à vous

Photo : site officiel du Dalaï-lama
Sur l’invasion du Tibet, qui a débuté le 10 mars 1959, voir sur le blog 10 mars 1959 – 10 mars 2009

One Reply to “Un océan sans limite”

  1. anti Post author

    Ça ressemble a un testament tout ça…

    « Le gouvernement chinois ne verra donc pas disparaître ni même s’affaiblir leur combat pour leur liberté avec la disparition inévitable un jour de son symbole le plus charismatique.  »

    Prochainement, à lire sur le blog une note sur une très belle initiative de la ville de Manduel pour le Tibet 😉 Non, le combat ne cessera pas !

    anti

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