Après l’invasion de mon corps par des microbestioles non identifiées mais particulièrement virulentes, je pensais en avoir fini dimanche dernier. J’ai repris le travail lundi et, tout au long de la semaine, j’ai senti que je n’étais pas de retour au top avec des petites poussées fébriles ou, tout simplement, la sensation d’être un peu à côté de mes pompes. Rien de sérieux, certes, quelques sachets d’Aspégic 1000 suffisaient à effacer tout ça. Mais pas vraiment à l’éradiquer.

Vendredi en fin de matinée, j’ai préféré arrêter ma semaine avec un peu d’avance. J’ai bien fait. Habituellement, je me sens plutôt dix ans de moins que mon âge. Là, c’était plutôt trente ans de plus. Gestes et cerveau au ralenti, fatigue pour un rien, envie de dormir.

Venais-je subitement de me prendre un grand coup de vieux en à peine quelques heures ? Était-ce comme ça que ça arrivait, paf, d’un coup ?

Non, peu probable, bien sûr. Ma colonie de micro-envahisseurs était plus vraisemblablement en train de se remettre à faire la fête après avoir cuvé tout le stock de médicaments dont je l’avais aspergée.

Ah, les pochtrons, ils en voulaient encore. Ou alors, eux aussi ils faisaient une méga manif contre la réforme des retraites – sauf que eux, ils auraient voulu pouvoir dépasser leurs limites d’âge actuelle et rester encore plus longtemps en activité. Eh ben non, c’est non négociable. Ils vont devoir lever le camp en vitesse et se barrer ailleurs parce que moi, je compte bien récupérer fissa mon corps dans l’état où il était avant leur arrivée.

Et, pour commencer, tiens, un autre bon gros sachet d’Aspégic dans les dents. Allez, hop, fermeture du bar, évacuation musclée des derniers traînards. Dehors, les bestioles pyrétiques ! J’ai l’intention de profiter de mon weekend, moi aussi. Ça veut dire n’aller au lit que si je veux, quand je veux. Et pour en profiter autant que je veux. Comme les chats, quoi. Vu ? Rompez.

Très belle journée à vous