Sherpa et autres ethnies mythiques de l’Himalaya

Hier, ma route a croisé celle d’un photographe écossais que je ne connaissais pas : Ray Wilson et d’un peuple que je ne connaissais pas plus : les Sherpas. Pour moi, forte de ma lecture de Tintin au Tibet, les sherpas étaient des porteurs. Eh bien non ! Il s’agit d’un peuple.

Sherpa est un groupe ethnique originaire du Tibet. En tibétain, shar signifie « Est » et pa est un suffixe qui signifie « peuple » : d’où le mot Sharpa ou Sherpa, désignant ceux qui viennent de l’Est.

Il y a environ 500 ans, les Sherpas ont quitté la province du Kham, située dans l’Est du Tibet (bouddhiste), pour venir s’établir dans les hautes vallées himalayennes du Népal, notamment au pied du mont Everest.

Les Sherpas sont au nombre de 154 622 selon les données du recensement de 2001. Ils font partie d’un groupe plus vaste, qui habite tout le long de la frange nord du Népal à la frontière du Tibet, que l’on désigne par le terme Bothia en népali, lequel sert à identifier ceux qui viennent du Tibet (Both), par delà l’Himalaya. (Source Wikipédia)

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Sherpa et autres ethnies mythiques de l’Himalaya

Ray Wilson est l’auteur d’un ouvrage qui semble passionnant intitulé Sherpa et autres ethnies mythiques de l’Himalaya.

Présentation de l’éditeur

Le mythe semble être l’univers habituel des Sherpas.

Nous savons bien peu de choses de leur histoire. Originaires du Tibet, ils franchissent l’Himalaya par un redoutable col de 5700 mètres ! Dès le XVIe siècle, le Népal devient ainsi le pays des Sherpas, sans que l’on connaisse avec certitude les raisons de cet exode. On l’aura compris, le mot sherpa ne veut pas dire  » porteur « , mais désigne bien le nom d’une ethnie. Ce n’est que par commodité et sans doute aussi par ignorance que la confusion sémantique s’est opérée. C’est aussi parce qu’on a souvent montré ces grimpeurs de l’impossible, hommes et femmes confondus, qui montent, à pas comptés, en transportant des charges invraisemblables, jusqu’à 40 kilos.

Que sait-on vraiment de ces hommes pudiques, de ce qu’ils pensent, de leurs joies, de leur douleur, au sens bouddhique du terme ? Ray Wilson a voulu dépasser le cliché et percer le mythe. Mais il est difficile de le leur demander, ils ne parlent jamais d’eux-mêmes. Il fallait trouver la démarche, la faille, le moment d’abandon, pour entrer dans les cœurs. L’artiste a donc décidé de photographier les Sherpas et d’autres ethnies dans leurs habits de tous les jours, avec leur charge sur le dos, à la sortie des écoles, au gré des rencontres dans les rues. Par la magie de la caméra, les Sherpas sont saisis dans une situation totalement insolite, en dehors de leur cadre familier. Alors, ils marquent leur surprise, leur étonnement et insensiblement ils s’abandonnent, ils laissent tomber leur garde et c’est leur humanité qui transparaît, c’est l’expression de la dignité de tout un peuple qui s’exprime dans l’évidence.

Biographie de l’auteur

Ray Wilson est l’un de ces photographes humanistes qui sait poser son regard sur la vérité ordinaire des gens, fixant à travers ses photos en noir et blanc la vraie valeur des êtres Écossais, descendant du poète Lord Byron, Ray Wilson fait ses armes dans le reportage, partant à 18 ans pour l’Afrique du Sud en tant que plus jeune reporter de la chaîne NBC. Très vite, il découvre sa véritable vocation et remplace sa caméra par un Leica. Il collabore ensuite avec les plus grands magazines et les plus prestigieuses agences. Il s’embarque enfin pour Katmandou, avec l’intention de lever une part du mystère des Sherpas.

Pour en savoir plus sur ce peuple, on peut lire l’article de Wikipédia consacré à ce groupe ethnique originaire du Tibet.

Pour l’acquérir, pensez à commander chez votre libraire préféré;-)

anti

3 Replies to “Sherpa et autres ethnies mythiques de l’Himalaya”

  1. valentine

    Voici un livre qui ne manquera pas de trouver place dans ma bibliothèque. En plus, les éditions Favre sont une référence dans le genre. Merci Anti. La photo du National Geographic est superbe. Quand je pense Lord Baron, je ne peux pas m’empêcher de penser à son prisonnier de Chillon.

  2. Anna Galore

    J’ignorais également que les Sherpas étaient un peuple bien identifié, à la culture largement méconnue, avant d’être des porteurs et des grimpeurs hors pair. Le livre promet d’être très beau.

  3. anti

    « Voici un livre qui ne manquera pas de trouver place dans ma bibliothèque »
    Toi… Je te prédis une nouvelle construction de bibliothèque sous peu si tu continues comme ça 😉

    « Quand je pense Lord Baron, je ne peux pas m’empêcher de penser à son prisonnier de Chillon. »
    En réalité, je ne connais pas du tout ce poète mais j’y pense, j’y pense !

    « Le livre promet d’être très beau. »
    La personne qui m’en a parlé (je dis trop pas le nom à cause du secret médical ;-)) m’a promis de me le montrer un jour, sans compter que… peut-être… un jour… nous aurons la chance de rencontrer directement son auteur qui sait ?

    anti, quand j’aime un livre, j’prends l’auteur 😉

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