Sous le regard impassible du soleil

P9100594.JPGC’est aujourd’hui que nos amis éthiopiens et tous les coptes en général fêtent l’Enqoutatash, c’est à dire le nouvel an. En ce 1er Meskerem 1727, nous leur souhaitons à tous une bonne et heureuse année.

Pour marquer l’évènement, nous étions hier soir chez nos amis Karine et Stéphane. Bon, il est possible qu’on ait oublié de mentionner que c’était réveillon. Et puis d’ailleurs, maintenant que j’y repense, c’est eux qui nous avaient invités initialement mardi mais, pour cause d’alerte rouge et de déluge potentiel, ils avaient remis à vendredi. Quand je pense qu’au moment où on faisait péter l’apéro et que les filles étaient parties acheter des kébabs, d’autres se préparaient à changer d’année, ça me donne carrément le vertige.

Et là, en fait, je ne plaisante qu’à moitié. Pour une foule de gens, ce 11 septembre qui commence est un symbole tragique et lourd de sens. Pour les Éthiopiens, c’est un jour sacré empli de liesse. Pour nous, c’est celui où nous allons manifester contre les corridas à partir de 14h à Nîmes.

Une chose sur laquelle une vaste partie de l’humanité sera d’accord, quoi qu’il en soit, c’est qu’on est samedi, mais même cela n’aura pas la même connotation suivant le lieu et les conditions de vie. Samedi, c’est le début du weekend dans les pays les plus riches mais c’est une journée aussi dure que les autres dans ceux où tout n’est que survie.

C’est ainsi. Ce jour sera spécial pour certains, anodin pour d’autres, cruel pour d’autres encore. A chacun de nous d’en faire le meilleur possible. Nous sommes loin d’être égaux sous le regard impassible du soleil.

Joyeux anniversaire à Moby, Brian de Palma et Pierre de Ronsard – certes, ce dernier n’y attache plus trop d’importance depuis quelques siècles mais le cœur y est.

Très belle journée à vous

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3 Replies to “Sous le regard impassible du soleil”

  1. Kathy Dauthuille Post author

    Sur cette planète il existe de nombreux départs d’année différents ; en même temps que la Terre tourne, on a l’impression que les événements cruciaux sont déplacés dans le temps et l’espace.

  2. Anna Galore Post author

    Oui, tout à fait. Chacun peut voir dans n’importe quel jour de l’année le premier ou le dernier ou le plus important. Dans une trajectoire circulaire, il n’y a ni début, ni milieu, ni fin.

    Anna, ici et maintenant

  3. sylvana Post author

    Et oui, plus égoïstement, pour moi c’est le retour à mon indépendance (je partageais depuis 2003 ma maison avec ma fille et ma petite fille) et aujourd’hui, même si elle ne va pas bien loin, je vais enfin retrouver mes repères. Pour moi c’est la « quille » comme disaient les militaires. J’attendais ce 11 septembre avec beaucoup d’impatience ! Mon dieu je suis devenue « tatie Danielle » mais qu’est-ce que c’est bon !!!

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