L’inconvénient d’avoir une heure limite pour terminer des tas de trucs au boulot, c’est que, plus on approche de cette heure limite et plus on speede pour arriver à tout faire. Parfois, souvent même, une dernière galère imprévue surgit de nulle part, qu’il faut gérer pendant encore plusieurs heures après l’heure qu’on pensait être limite.
Mais l’avantage du simple fait que le temps s’écoule, c’est qu’à un moment, tôt ou tard, ça y est. L’heure limite est atteinte. La vraie.
L’urgence s’évapore dans le passé. Les scories qui encombraient l’air, encore brûlantes quelques secondes plus tôt, s’éparpillent en poussières imperceptibles. Tout ce qui devait ou pouvait être fait est fait. Tout ce qui reste à faire le sera plus tard. L’agenda finit par être rattrapé par la réalité. Le téléphone retourne au silence, les problèmes non résolus deviennent relatifs. Certains se seront auto-détruits sans avoir à rien faire d’ici que leur existence soit à nouveau évoquée, dans plusieurs jours ou jamais. La journée est finie, même si elle a un peu mordu sur la soirée.
Et au-delà de cette limite, tout ce qui compte commence.
On sort une bouteille de rhum, quelques citrons. On trinque, on rit, on chantonne un vieil air au détour d’une phrase qui rappelle des paroles qui rappelle des notes qui rappelle des souvenirs. On parle avec animation du prochain film qu’on ira voir, on se prépare un petit repas sympa, on choisit un DVD qu’on n’a pas encore vu.
C’est la vraie vie, les vrais rapports, le vrai bonheur. Sans limite.
Très belle journée à vous
Je commence ma journée en lisant cette belle réflexion et en attendant l’heure limite.
Très belle journée à vous tous.
Oh quelle belle surprise de te lire, Thanina ! Comment va Tassaft ?
c’est la fenêtre.
« c’est la fenêtre. »
Comme tu dis ma Bûche 😉 Atteindre une limite est aussi et surtout atteindre une nouvelle ouverture 😉
Très joli texte Anna qui me fait sourire car il faut savoir que hier nous avions inversé nos rôles Anna et moi. Chacune de notre côté, nous étions dans une situation contraignante, et pour une fois Anna était celle qui montait en pression et moi, celle qui restait zen, d’une zénitude dont j’ignorais jusqu’à l’existence.
« Et au-delà de cette limite, tout ce qui compte commence. »
Mmmmmm…
anti, la porte ouverte à toutes les fenêtres 😉
Dans les urgences multiples, je pense que l’essentiel est de ne pas tout mélanger et de savoir les traiter à partir de la priorité la plus élevée et en fonction de leur « deadline ». Il faut toujours reporter au surlendemain ce qu’on aurait dû faire pour le lendemain, car ce qui a l’air urgent aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain ! J’ai remarqué qu’un certain nombre de problèmes dits « urgents » se règlent tout seuls ! Bref, sauf cas exceptionnels, se garder d’agir dans la précipitation (« il est urgent d’attendre ! »)