Miley Cyrus au Showcase

J’ai donc assisté au concert privé de Miley Cyrus au Showcase à Paris (voir « Quand Anna rencontre Hannah »). Environ 400 invités étaient là, beaucoup d’ados bien sûr mais pas mal d’adultes aussi.

Dès le lancement du show, un signal clair est donné. Sur un écran qui cache la scène sont projetés ces mots:

« Vous l’avez connue sous le nom d’Hannah Montana, désormais elle est Miley Cyrus ».

La jeune superstar (8,5 millions d’albums vendus alors qu’elle n’a pas encore 16 ans) veut imposer son vrai nom, à la différence de ses tout premiers concerts sous le nom d’Hannah Montana, qui ne drainaient « que » les fans de la série télé (dans des salles bondées de plusieurs dizaines de milliers de personnes, quand même).

Une attitude à la fois intelligente et saine: si elle continuait à se produire sous son nom de collégienne de fiction, de quoi aurait-elle l’air quand elle aura 20 ou 30 ans? Au mieux, d’une Chantal Goya en route directe vers la ringardisation. Et Miley, ou ceux qui veillent sur elle à commencer par son père lui-même rock-star, ne veut certainement pas être ça.

Et puis c’est aussi le meilleur moyen de s’émanciper de la marque Disney et de laisser sa vraie personnalité s’épanouir sans les contraintes liées à l’image puritano-proprette imposée par l’empire Disney.

C’est d’ailleurs le deuxième signal fort de cette soirée: Miley a un sexe.

Sur scène, sa sensualité encore balbutiante explose dans tous ses mouvements et ses attitudes, comme quand elle relève, à plusieurs reprises, son t-shirt (largement lacéré) bien au dessus de son nombril.

Quant au troisième signal, le plus important de tous, c’est le choix des chansons qu’elle interprète désormais: uniquement celles de son répertoire à elle, Miley Cyrus. Aucune de celui d’Hannah Montana.

Les ados, un peu surpris au début de ne pas entendre « The best of both worlds » et autres « Nobody’s perfect », ont très vite adhéré: ambiance déchaînée, cris suraigüs, applaudissements.

Hannah c’est la télé, Cyrus c’est en vrai.

 

Miley a chanté pendant une heure, ce qui est beaucoup pour un concert privé. Elle a tout envoyé, avec une pêche réjouissante, ce qui n’empêchait pas un contrôle parfait des chorés, de la voix et des échanges avec le public survolté.

 

Bluffant et très prometteur pour sa carrière à venir. Le seul danger qui la menace est d’exploser en vol comme d’autres enfants-stars avant elle (Britney Spears en est un exemple particulièrement pathétique). Si elle évite cet écueil, elle sera l’une des plus grandes de la scène pop des dix ou quinze prochaines années.

9 Replies to “Miley Cyrus au Showcase”

  1. anti Post author

    Je n’en doute pas. En fait si, j’en doute à bien y réfléchir.

    Je dirai plutôt : « Ce fût un réel bonheur », le bonheur dure là où le plaisir est fugace et n’entraîne pas forcément le bonheur…

    anti, développera ultérieurement cette phrase de sagesse du Dalaï-Lama.

  2. Anna Galore Post author

    Oui, oui, je comprends parfaitement ce que tu veux dire mais en général, quand quelqu’un dit « merci », on ne lui répond pas « avec bonheur » 😉

    …et là, je pense qu’il s’agissait plus de plaisir (certes fort mais fugace, y compris pour Gwlad qui en vivra bien d’autres) que de bonheur.

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